Âmes sensibles s'abstenir ! =(

Je ne sais toujours pas quel adjectif pourrait le mieux caractériser la journée de Jeudi : pénible ? horrible ? épouvantable ?

Appel de mon père à 12h30 pendant ma pause : ma grand-mère, avec qui j'étais très proche, vient de décéder ! Quel calvaire ! Et je dois tenir le coup jusqu'à 18h30....

La venue de ma patronne est arrivée comme un cheveu sur la soupe, celle-ci a voulu faire le bilan de ces 8 premiers mois... c'était évidemment le moment idéal ! A priori pas mal d'épisodes sont remontés dans mon dos auprès d'elle, qui sortis de leurs contextes font de moi une personne qui n'obéis aux ordres pas et sur laquelle on ne peut pas compter (sympa les collègues !)... j'ai laissé couler sans avoir mon mot à dire. Après cet entretien fort agréable, une tâche assez laborieuse m'a été donnée, qui à 18h30 était loin d'être terminée... ayant peur de me faire réprimander si je la laissais en plan pour la finir le lendemain, je ne suis sortie qu'à 20h ! Sauf que j'ai aussi des livraisons à faire... que je n'ai terminées qu'à 20h30 (je suis censée finir à 18h30). Ce fut long.........

Entre la terrible nouvelle et le fait d'apprendre que je ne peux avoir confiance en personne au boulot, j'étais clairement au bord du gouffre ! Et bien sûr avec le confinement je ne pouvais avoir le réconfort de... personne... j'allais devoir passer la soirée seule ! 

J'ai repoussé ce moment en ayant décidé de rentrer à pieds (+ de 6km), et tellement de choses se sont bousculées dans ma tête pendant le trajet... la première chose à laquelle j'ai pensé c'est evidemment aux + de 850 comprimés que j'ai accumulés chez moi... "Avec 200 mon coeur m'a lâché à plusieurs reprises l'année dernière, alors cette fois-ci allons y un peu plus mollo : 150 !"... mais j'ai aussi pensé au fait que cela empêcherait sûrement l'opération "on m'a laissé une deuxième chance, mais sûrement pas une troisième"... alors que je suis si proche du but... Avec des pensées noires comme ça, j'étais à deux doigts d'aller voir quelqu'un en urgence l'hôpital, puis mon père m'appelle : les obsèques auront lieu Lundi (demain) ! "courage, tiens encore 4jours !", me suis-je dit, et je suis finalement rentrée directement chez moi... arrivée à 22h, même pas envie de manger, direction le lit. 

Je suis maintenant auprès de ma famille afin de pouvoir assister aux obsèques demain, qui à cause de ce p**** de coronavirus seront limitées à tous les niveaux... c'est tellement injuste, elle aurait mérité 1000X mieux... 

Je ne saurais pas décrire précisemment comment je me sens actuellement et je ne sais pas si je tiendrai le coup demain, alors c'est maintenant ou jamais le moment de vous faire part de cette terrible épreuve à laquelle je suis confrontée.